19
janvier
2015
Tous les trimestres, Nathalie Tuel, Directrice de l’information chez BLOOMOON, recense les dernières innovations et travaux de recherche les plus prometteurs, de tous secteurs.
Tour d’horizon des innovations remarquées ces dernières semaines.
« La société Brentapack, du groupe Labrenta, en lien avec le Département de Physique de l'Université de Trente, a breveté un système de décontamination du liège dans le cadre d'un projet de recherche contre ce phénomène redouté des viticulteurs du monde entier : le vin bouchonné. Cette étude lancée en 2013 porte sur un processus particulier permettant d’éliminer le risque que les bouchons de liège soient attaqués par le TCA, ce composé responsable du goût bouchonné. Une problématique qui occasionne chaque année des pertes estimées entre 2 et 5%. »
« La société Symbio FCell a annoncé un projet révolutionnaire qui aboutira au déploiement d'une flotte de 50 véhicules utilitaires hybrides fonctionnant à l'électricité et à l'hydrogène, ainsi que la construction de deux stations de distribution d'hydrogène à Lyon et à Grenoble, en France, début 2015. »
« Les chercheurs du Centre de recherche de l'Institut Italien de Technologie ont développé récemment une couche de derme artificiel obtenue à partir d'une culture de cellules humaines et grâce à des méthodes in vitro tout à fait originales. Avec leurs propriétés similaires à la peau humaine en termes de composition biologique, biochimique et de caractéristiques mécaniques, ces tissus pourront être mis à la disposition des entreprises opérant dans les domaines cosmétique, chimique et pharmaceutique où des modèles d'essais alternatifs à ceux in vivo sont nécessaires. Ces tissus pourront également être utilisés dans le domaine médico-chirurgical pour les cas de réimplantation de peau. »
« En Allemagne, l'institut de technologie de Karlsruhe vient de mettre au point en laboratoire un nouveau matériau justifiant, par bio-mimétisme, de l'effet lotus 2.0 : en effet, l'eau comme les huiles perlent systématiquement à sa surface sans la moindre absorption. Pour obtenir ce résultat, des polymères fluorés, baptisés fluoropor, ont été déposés à la surface du matériau.
Les applications possibles pour un tel matériau sont larges et pleines de promesses : dans l'industrie automobile, cela pourrait être utilisé pour des pare-brises qui ne seraient plus sujets au gel en hiver, ou pour des carrosseries qui ne se saliraient pas. De manière générale, cela permettrait, pour tous types d'engins mécaniques, de conserver les lubrifiants beaucoup plus longtemps sans vidange et sans altération des surfaces de contact. »
« Les robots seront bientôt capables de retomber sur leurs pattes ! Des chercheurs de l'Université Georgia Tech ont analysé la façon dont les chats réagissaient lors d'une chute pour pouvoir l'appliquer aux robots.
Les avancées technologiques dans le domaine de la robotique tendent à rendre les robots de plus en plus dynamiques. Il devient alors important de travailler sur les algorithmes de contrôle d'une chute. C'est ce qui a été fait pour le petit robot Nao de la société française Aldebaran qui, lorsqu'il "sent" la chute arriver, replie ses bras sur son torse (endroit sensible où se situent ses capteurs) pour diminuer le choc. »
« Produire du plastique à partir de chardon, c'est possible ! A Porto Torres, au nord de la Sardaigne, l'usine de Matrica démarre progressivement la production d'acide azelaïque et d'acide pélargonique, qui constituent des « briques » pour la fabrication de bio-produits plus complexes comme les bioplastiques. L'unité, actuellement en phase pilote, produira 25 000 tonnes de ces produits intermédiaires, ainsi que de la glycérine, d'ici à fin novembre 2015. Deux autres unités de production sont en phase de finalisation. »
« Les offices nationaux des brevets, qui débattent actuellement du prix du futur brevet européen, seraient tentés de fixer son coût à un niveau très élevé afin de préserver leur activité au sein des États membres, selon des représentants industriels européens.
Le nouveau brevet européen, approuvé par tous les États membres de l'UE à l'exception notable de l'Espagne et de l'Italie, doit être intégré dans la législation nationale avant d'entrer en vigueur. Mais les règles relatives aux nouvelles juridictions des brevets, ainsi que le tarif pour les enregistrer et les renouveler, sont toujours en discussion. Les coûts associés au nouveau brevet joueront un rôle déterminant quant à son succès auprès des entrepreneurs. »
« La LED bleue, remise récemment au centre de l'actualité grâce au prix Nobel, fut une grande avancée mais de nouveaux défis restent encore à relever dans ce domaine.
Actuellement, la production des diodes bleues et vertes se fait en utilisant des cristaux de nitrure de gallium, alors que les LEDs rouges sont produites au moyen d’une combinaison de gallium, d’indium et de phosphore. Au Japon, des études récentes ont cependant démontré que ces dernières pouvaient elles aussi être conçues avec du nitrure de gallium.
Dans sa recherche pour convertir l'électricité en une énergie lumineuse plus efficace, l'université d'Osaka en lien avec l'université d'Amsterdam et l'université de Lehigh, a découvert la possibilité de créer de la lumière rouge à partir du nitrure de gallium. Les chercheurs espèrent que cette nouvelle méthode pourra émettre de la lumière rouge à la même intensité que les produits existants d'ici deux ans. »
Docteur en Chimie-Physique, Nathalie Tuel est directrice de l’information au sein de BLOOMOON. Elle a la charge des bases de données internes d’information et intervient également sur des missions de veille technologique.
Pour contacter Nathalie, écrivez-nous via notre formulaire de contact (BLOOMOON Lyon).